Extrait du journal

M. I'aul Reynaud après le Conseil des ministres Nous sommes dans les jours où la paix se gagne ou se perd a déclaré le Ministre des Finances M. Paul Reynaud a dit : — Il n'y a plus, ches nous, qu'un parti politique : celui de la force française. — La France, comme son alliée l'Angleterre, a décidé de faire un grand effort. Cet effort que le gouvernement unanime a décidé, va nous coûter quinze milliards. Quinze milliards de plus à trouver.— C'est une épreuve de force qui nous est imposée, une épreuve de force entre les régimes totalitaires et le régime de liberté qui est le nôtre. . - ■ —- J'affirme que cette épreuve de force, nous allons la gagner. -— Il est des moments dans la vie d'un peuple où l'effort de cha cun doit être doublé. — Mon devoir est de sauvegarder pour vous une monnaie qui est devenue la première monnaie d'Europe. — Les réserves du Fonds de Stabilisation sont si fortes que je viens de décider d'en transférer S milliards à la Banque de France, dont le bilan révélera, jeudi prochain, l'augmentation de l'encaisse. — Les mesures prises aujourd'hui ne sont qu'un pas de plus sur la voie du redressement de la France. — Il serait trop facile de faire l'unanimité nationale dans l'inertie, dans la passivité, avec la catastrophe au bout dû chemin. — Ce que nous vous demandons, c'est l'unanimité dans l'action. — Notre économie souffre de la demi-paralysie que provoque le péril extérieur. C'est l'un des moyens de nos adversaires contre nous. Pénétres-vous de cette idée. Déjoues ce calcul. — Chaque fois que vous fté_sites à acheter, à souscrire, à entre prendre, à agir, vous joues dans la main de votre adversaire, vous affaiblisses le pays, vous desserves la défense nationale. (Lire en page 4 l'analyse dù discours)...