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Le Figaro, 22 décembre 1884

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Le Figaro
22 décembre 1884


Extrait du journal

Si les journaux quotidiens demeuraient seuls à. chatouiller la glande à pleurs du public, il ne faudrait pas trop s'attacher à ce symptôme.""Le" journal passe ; il varie, d'ailleurs à chaque saute de vent, mais le livre et la revue restent; Or, ceux-ci semblent entrer dans le courant, ét ce symptôme alarme, en raison de l'autorité de leurs auteurs.Les anarchistes réclamant l'abolition des armées permanentes m'inspirent une donce gaîté. MM. X..., Y... etZ..., gens de talent et lettrés goûtés, me font peur, exprimant des théories équivalentes. Or, les entendez-vous? Pas de colonies, à cause des droits imprescriptibles des autochtones et à Cause du climat! Pas de peine de mort, parce que" l'homme n'a pas le droit de tuer! Pas de frontières, parce qu'en caleçon -de bain, Poméraniens et Tourangeaux sont pareils ! Pas de déportation, parce que les , escarpes, ont droit au home! Pas de drapeau surtout, parce que son bruit soyeux trouble les fonctions du coeur!...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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