Extrait du journal

Deux Parisiennes des plus élégantes qui s'étaient réfugiées, pendaut le siège, dans • une des cités que baigne la Garonne, ne pouvaient faire un pas sans avoir une meute de poursuivants à leurs trousses. Entraient-elles dans une boutique pour se soustraire à ces messieurs, ces mes sieurs les attendaient devant la porte et reprenaient leur poursuite quand elles sortaient. S'étant, un jour, abritées chez un pâtis sier, elles se souviennent qu'il y a au pre mier étage un magasin d'armes. Elles y montent et redescendent ensuite, armées chacune d'un sabre et suivies de garçons chargés de fusils : — Eh bien! messieurs, disent-elles à leurs adorateurs, en leur présentant des dames, puisque vous tenez absolument à nous suivre, suivez-nous... à Paris ! Un instant après, le groupe s'était dis» sipé comme par enchantement, et il ne s'est jamais reformé ensuite....