Extrait du journal
Un certain nombre de Belges réfugiés en Angleterre viennent de publier un charmant volume, A book of Belgium's gratitude. Ce livre de la reconnaissance restera comme un témoignage et, plus tard, dans bien des dizaines d'années, « lorsque les feuillets de ce livre auront jauni », l'on y trouvera le souvenir des sentiments et dés vertus que la pire calamité fit épanouir. Les auteurs sont des écrivains belges : les plus célèbres, un Maeterlinck et un Verhaeren ; puis, parmi les conteurs qui, à la veille de la guerre, consacraient leur talent à peindre leur..pays,son âmeVses paysages, ses coutumes, Henri Davignon, DumontWilden ; et des poètes comme Fernand Séverin, des essayistes comme Léon Souguenet; beaucoup d'autres, des professeurs, des publicistes; et des musiciens tels qu'Eugène Ysaye ou Van Dyck, Les artistes ont illustré le volume et, par une attention gracieuse, l'ont orné d'images qui représentent, non leur patrie, mais la patrie momentanée de leur exil, Londres et la campagne anglaise. Les hommes politiques et les ministres ont donné de belles pages de digne émotion; et, pour recommander dès l'abord ce recueil de pensées nobles, et touchantes, les premiers feuilllets se parent de lettres du roi Albert, de la reine Elisabeth, de la duchesse de Vendôme, de la princesse Napoléon, princesse de Belgique, et du cardinal Mercier. Depuis le commencement jusqu'à la fin de ce livre, c'est le remerciement qui s'ingénie; il ne bavarde pas : et la profusion des paroles ne dit pas tout. On aimera, si je ne me trompe, dans cette gratitude infinie, une fierté qui rehausse tant d'infortune. La Belgique martyrisée ne se plaint pas ; et la Belgique secourue n'a point de honte. Elle sait qu'elle a bien agi : un légitime orgueil la dispense ,de se croire inégale, à..ses, bienfaiteurs. L'ivre., de la recohnaissance ; et, plus encore, livre de l'amitié. Fraternité, dit Maeterlinck : entre l'Angleterre préservée et la Belgique minée, il montre cette analogie de deux peuples qui, somme toute, ont participé .à la guerre, non par nécessité, mais pour l'honneur et pour sa sublime coquetterie....
À propos
En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.
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