Extrait du journal

Les, journaux viennent de reproduire de sensationnelles' déclarations d'un célèbre sour cier, l'abbé Mermet, au sujet des assassins du •-conseiller Prince.' La'"plupart des lecteurs ont du en être fortement étonnés et se sont vraisemblablement demandé quels rapports pouvaient bien exister entre la baguette et le pendule des sourciers et la recherche des cri minels. Tout d'abord, ces rapports ne sont pas nouveaux : déjà, au dix-septième siècle, il s'était rencontré un sourcier du nom de Jac ques Aymard qui s'était distingué par des travaux de ce genre. MM. Claretie et Lenôtre ont, en leurs chroniques, raconté ses exploits. Ce que fait l'abbé Mermet — et il a à son actif déjà plusieurs découvertes de criminels et de disparus — n'est pas, comme on pour rait le croire, la conséquence d'une sorte de < don » exceptionnel, mais bien d'une tech nique aujourd'hui mise en application par des centaines de personnes. Ii n'en est pas moins vrai, cependant, que c'est l'abbé Mermet qui fut le premier à utiliser à toutes distances et dans tous les domaines les applications de l'art du sourcier. Parti des recherches d'eau sur plans, il a appliqué lé même principe avec succès aux recherches les plus variées en géologie, en médecine, en archéologie, etc. Il n'est pas étonnant, dès lors, qu'il en soit arrivé aux recherches de disparus et de cri minels... J'ai dit qu'il s'agissait non d'un « don », mais d'une technique. Voyons donc sur quoi peut bien reposer cette dernière. On conçoit assez aisément le mécanisme de la perception du sourcier qui opère sur place. L'objet de son étude lui transmet des radiations qui déclenchent chez lui des réflexes èt des sensations musculaires amplifiées par le pendule. C'est l'éducation de ces sensa tions, ainsi qu'on le ferait d'autres, visuelles, auditrices, etc., qui permet l'établissement des diagnostics du sourcier. Bien que plus compliquée, l'analyse, des opé rations du sourcier sur plans et photos n'est cependant pas impossible à faire. D'anciens polytechniciens — car nous en comptons un bon nombre parmi nous -—l'ont tenté, croyons-nous, avec succès. De l'opérateur partirait un < rayon mental » qui se dirigerait vers l'objet de la recherche et en ramènerait! l'onde. Or, ce « rayon mental » ne serait, pas une fiction. On l'a identifié et, à l'aide de polariseurs, on a déter miné sa nature électro-magnétique. D'autres procédés ont permis de mesurer sa longueur d'onde et de le situer dans l'infra-rouge. Nous sommes en. pleine T.S.F. humaine. Quant à la réduction sur plans et photos, ce n'est plus qu'une application du principe bien connu du pantographe. J'ajouterai que certains de nos opérateurs se servent de pendules réglés en poids et longueurs ; avec une précision extrême.. En réalité, si tout le monde, sous réserve de sérieuses connaissances scientifiques, peut opérer sur place avec succès, il n'en est pas de même à grandes distances. Les bons opé rateurs en ce genre sont rares. Il en est d'eux un peu comme des musiciens. Il leur faut des aptitudes spéciales et surtout un très grand entraînement. Notons, toutefois, que si la musique est connue et étudiée depuis des siècles, les développements de l'art du sourcier dont nous venons de parler ne datent que d'après guerre et leur analyse scientifique vient seulement d'être établie. Il est permis de penser que les résultats extraordinaires que nous avons rela tés nous en présagent bien d'autres et dont les conséquences peuvent être incalculables. , Henry de France, Président du Congrès international des sourciers....