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Le Français, 2 février 1884

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Le Français
2 février 1884


Extrait du journal

On se rappelle que M. le président du conseil avait interrompu son discours sur notre situation économique et sur la crise ouvrière. II l’a repris et achevé hier dans l’esprit où il l'avait commencé. M. Jules Feny n’a fait aucune concession aux uto pies plus ou moins socialistes de l’extrême gauche, s'en remettant à la liberté et à l’initiative personnelle du soin de remédier au mal. Il a été également assez habile, malgré une grosse inadvertance. N’a-t-il pas fait à la Chambre ce mauvais compli ment de lui dire qu’on lui attribuait « un esprit borné » ? A ces mots, la majorité a fort baissé la tète, et les éloges excessifs et immérités que M. le président du conseil lui a prodigués ensuite n'ont pas sulii â lui rendre une meilleure contenance. Le trait était entré très avant....

À propos

Lancé en 1868, Le Français était un quotidien à la fois catholique et libéral. Tirant à seulement 4 000 exemplaires, son lectorat est toutefois toujours resté très limité. Absorbé par Le Moniteur universel en 1887, le directeur du Français publie néanmoins quelques numéros en indépendant jusqu'en 1898, afin de conserver la propriété du titre.

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