Extrait du journal

I*es candidats du comité central républicain de Paris. Lorsque fut mien avant celle singulière pré mention du comité central , de vouloir imposer aux départements les candidats de son choix, nous protestâmes des premiers contre de pareilles tendances, contre une pareille intervention. Au nom de la liberté des votes, nous soutenions alors, comme aujourd’hui, que toute latitude devait être laissée à l'électeur pour choisir son mandataire; que le député à l’Assemblée nationale devait être le représentant fidèle de l’opinion de ceux qui l’avaient nommé Nous pensions alors, comme aujourd'hui, que les départements pouvaient fort bien se passer de l’initiative de Paris, et que, lorsqu’il s’agissait de leurs propres affaires, il était bien convenable de les leur laisser conduire comme ils l’entendaient. Les fameuses listes ont été publiées depuis quelques jours et nous n'avons pu nous empêcher de sourire, tout d'abord, en voyant combien le National s était fait une large part dans les candidatures. Si nous comptons bien, ce modeste journal nous propose seulement trente-quatre de ses rédacteurs ou exrédacteurs. quant aux candidatures purement démocratiques, aux ouvriers, ils n’ont qu’une toute petite place dans ce factum Nous manquons de renseignements pour apprécier la valeur politique des citoyens proposés par le National; nos colonnes ne suffiraient pas, d’ailleurs, à cet examen ; mais en nous bornant à notre département et en jugeant, d’après les candidatures qui y sont proposées, de toutes les autres, nous dirons, sans crainte d’être démenti, queues rédacteurs du National, pressés sans doute par le temps, ont jeté quelques noms a la suite de ceux que nous aurions choisis nous-mêmes, sans s’inquiéter si ces derniers noms obtiendraient nos sympathies....