Extrait du journal

L'auteur d'Orphée aux Enfers avait horreur de la solitude. Il ne pouvait composer qu'au milieu du bruit et des conversations. Toutefois, il était défendu de changer mais lorsqu'on parlait à voix basse, pour.ne pas le déranger « Y a-t-il donc un mort ? » s'écriait-il, et les conversations, aussitôt, rsprenaient, vives, joyeuses et brillantes. Lorsque Jacques Offenbach regagnait son cabinet de travail, une de ses filles était toujours là. Jamais on ne l'aurait laissé rentrer dans un appartement vide. Et même lorsqu'on sortant il déclarait « Je ne travaillerai pas, inutile de m'attendre »,: si, par hasard, il se mettait à 'sa table près de son piano, dès son retour, au premier accord, une de ses filles passait vite- une robe dantérieur et se rendait auprès -de lui. « Veux-tu bien vite aller te: coucher 1 » gourmandait-il. L'animation était constante rue Laffitke la sonnette annonçait de perpéuelles allées et venues auteurs dramatiques, musiciens, peintres, artistes mais. jamais de comédiennes. franchissaient C3 seuil aimable et accueillant. On montait souvent entre six est sept. Jacques Offenbach sortait toujours de quelque répétition on venait alors le voir. Cependant, malgré la présence d'intimes et d'amis, le compositeur.ne manquait jamais de s'assoupir un petit quart d'heure dans son fauteuil,, vers six heures^et demie. ce qui faisait penser quelquefois, à certains visiteurs, qu'Offénbach « faisait semblant de dormir pour ne pas leur parler Le soir, après dîner, lorsqu'on apercevait les deux fenêtres* du cabinet de travail éclairées, les f âmiliers montaient en passant....