Extrait du journal
LIURORT NOIRE ,Ce n'est pour personne une nouveauté que la vogue des « nègreries ». Musique, pantomime, danse, art décoratif, sculpture, architecture même, l'art nègre s'impose violemment partout au ,snobisme de nos contemporains. Jusqu'à quel point cet engouement est-il 'légitime et méritera-t-il de durer ? Ne 'nous le demandons pas trop. Les mystères de la mode n'exigent pas d'enquête approfondie et d'ailleurs, en disparaissant avec leur objet, cessent souvent d'avoir la moindre importance, ¡même rétrospective. Cet emballement pourrait néanmoins avoir une certaine vâleur, si l'on admet, avec quelques philosophes, que les affirmations de J'esthétique sont l'indice obscur d'une ¡force qui commence à se frayer un cheEn d'autres termes, notre goût pour les [«choses noires » témoignerait en fajvëur d'un fait politique, social, international, qui ne serait rien autre que le primat imminent un certain primat ;0- de la race nègre dans le monde. Un des grands arguments des. négrophobes et Dieu sait s'ils sont nombreux aux colonies, exception faite des missionnaires c'est que la race noire r.'a jamais rien produit de grand, de significatif dans le monde. Et pourtant, disent-ils, elle a été en contact avec les plus hautes civilisations de l'humanité. Mais non, le noir est resté noir, un retardataire inquiétant et vicieux, même après avoir coudoyé l'hellénisme et la Ce raisonnement paraît fondé. On peut .pourtant alléguer à son encontre que c'est moins le voisinage intellectuel que la fusion ethnographique qui détermine l'origine des grandes civilisations. Ainsi le « miracle grec »' provient de plusieurs mélanges, où l'achéen, l'égyptien, le dorien, le sémite entrent en proportions diverses mais indubitables. A cet égard il y a eu ja'dis sur les pourtours civilisés du monde noir diverses éclosions esthétiques, politiques, sociales, d'une parfaite beauté, grâce à-, une mixture, où le sang noir entre pour beaucoup....
À propos
Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.
En savoir plus Données de classification - doumergue
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