Extrait du journal

Du haut de cette verte colline, nous de-' vrions nous aussi pouvoir contempler et comprendre ce monde qui s'étend autour de nous et nous devrions concevoir de nouveau les buts qui donneront la liberté aux hommes. Il est significatif, du fait de leur propre caractère et de leur dessein. ainsi que du fait des in f luences qu'ils mettaient en jeu,.que Washington et ses compagnons, comme les barons à Runnymède, parlaient et agissaient non pour une classe, mains pour un péuple. Il nous appartient, à nxnis, de veilléf~a~ce qu'il soit compris qu'ils parlaient et agissaient non pour tai peuple unique, mois pour toute l'humanité. Ils ne pensaient pas à eux-mêmes non plus qu'aux seuls intérêts matériels des petits groupements de propriétaires fonciers, de marchands et d'hommes d'affaires avec lesquels ils avaient coutume d'agir en Virginie et dans les colonies situées au nord et au sud de cet Etat, mais ils pensaient à tout un peuple qui voulait se débarrasser de 'la sujétion des classes, supprimer les intérêts spéciaux et s'affranchir de l'autorité des hommes q1t'ils n'avaient pas choisis eux-?nêmes pour les gouverner. Ils n'avaient pas de buts particuliers Us voulaient, en toute conscience, que les hommes de chaque classe fusent libres et que l'Amérique tut un pays auquel pourraient faire appel toutes les nations désireuses de partager avec elle les droits et les privilèges des hommes li'bres et que l'Amérique fût un pays auche, nous prenons leur suite, n'est-ce pas? Nous voulons ce qu'ils voulaient. Tous ici, en Amérique, nous croyons que notre participation à la guerre actuelle n'est que le fruit de ce qu'ils ont planté. Notre cas ne diffère du leur qu'en ceci.nous avons l'inestimable privilège d'agir de concert avec des hommes de toutes lés nations, grâce à quoi seront assurées non seulement les libertés de l'Amérique, mais aussi les libertés de tous les autres peuples. Nous sommes heureux de penser qu'il nous est permis de faire ce qu'ils auraient fait, s'ils avaient été à notre place....