Extrait du journal

Cependant le prince de Galles, très admirateur de son talent, hésitait à aller visiter son atelier, le bruit continuant a courir que Tissot avait participé à la Commune. Alors l'artiste se réveilla il écrivit à Paris~ demanda à l'ambassadeur de France de faire faire des recherches officielles, et l'innocence de Tissot fut si bien prouvée, que l'ambassadeur, pour donner à l'artiste une éclatante réparation, lui fit une visite ofScielle, accompagné d'une partie de son personnel. Dès lors, ce fut un succès sans pareil. Le prince de Galles fut le premier, et toute .la. société anglaise alla en foule à l'atelier de Tissot. Les commandes affluaient, les portraits étaient par trois ou quatre sur les chevalets, et Tissot connut en même temps la gloire et la fortune, ce qui n'était pas encore fréquent chez les artistes. C'était l'époque où l'on commençait à étudier les sciences occultes et les phénomènes du spiritisme. Crookes, l'un des plus grands savants de l'Angleterre, avait, disait-on, photographié, pesé une apparition, la fameuse Katty~ing. Tissot donna avec enthousiasme dans ces recherches.Il venait 'de perdre une amie qui lui était très chère; comme Orphée, il voulut revoir son Eurydice il la revit, ou du moins crut la revoir, accompagnée d'un mage enveloppé d'un burnous, et, les priant de rester là, devant lui, il prit hâtivement ses pinceaux et fixa. sur la toile les principaux traits decetteappariti~n....