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Le Gaulois, 11 novembre 1860

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Le Gaulois
11 novembre 1860


Extrait du journal

Innocents et s'y trémoussèrent avec des violons, remplaçant par ces jeux le vivre qui leur manquait. » — Paris, qui avait chanté dans le coffre-fort de Mamarin, ne cessa de gambader sous le fouet de chasse de Louis XIV, comme sur les ruines de la Bastille, comme devant le couperet de la guillotine. En l’an de terreur et de justice 1793, quarante-deux bals publics furent ouverts dans l'enceinte de la capitale. On se souvient de celui des Victimes, dont chaque invité devait justifier d’une dette de famille payée au bourreau, et où de jeunes hommes et de jeunes femmes faisaient, dans le menuet d’Exaudet, la révérence à l’échafaud, en toilette de supplice, avec des minauderiez funèbres et des sourires de gens qui regrettent d’avoir la tête sur les épaules ; ce fut dans l’une de ces réunions que le marquis de G***, devenu général sous la Restauration, obtint auprès des dames un si étourdissant succès, grâce à son gilet fait de la peau de son frère tué en Vendée et à son pantalon fait de la peau du bleu qui avait tué ce frère. Quelle...
Le Gaulois 1857-1861

À propos

Le Gaulois est un hebdomadaire satirique ayant paru entre 1857 et 1861. Il est rendu célèbre par les portraits caricaturaux qu’il publie dans ses pages. Toutes les personnalités connues du milieu du XIXe siècle y ont été dessinées, notamment par les caricaturistes Étienne Carjat, Paul Hadol et Alfred Grévin. Malgré un succès initial, le périodique est en perte de vitesse dès 1859. La publication s’interrompe plusieurs fois et la rédaction est recomposée.

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