Extrait du journal

Que l'ombre de Louis Leioir so!t heureuse; son oeuvre n'a pas pér! elle continue sa glorieuse destinée sous les auspices de M. Maurice Leioir, digne successeur de son frère. Les Aquarellistes en sont à leur trente-deuxième exposition, dans cette même galerie Georges Petit, qui vient de s'agrandir d'une nouvelle, salle et que le publie considère comme un sanctuaire de l'art, parfois comme un salon-majestueux, et parfois comme un coquet boudoir. Sanctuaire, salon ou boudoir, c'est ce dernier terme qu'il faut sans doute préférer pour la coquette personne qu'est l'aquarelle, se mirant dans les glaces, colorant ses lèvres, respirant le parfum des fleurs sur un vase de .cristal, se recueillant entre les coussins d'un canapé Louis XV, recevant, ~languie, la visite imprévue qu'elle attendait, et, Birtant si gentiment, qu'à la pendule mignonne qui se cache au milieu des bibelots, sur une petite table aux pieds menus, l'heure s'écoule rapide; et déjà'l'ombre descend sur la ville, les réverbères s'allument, jetant une lueur sur les vitres de la fenêtre, tandis qu'au loin, sur la campagne, l'ombre mystérieuse met des .yeux de lumière aux chaumières à demi cachées sous les grands arbres....