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Le Gaulois, 18 juillet 1890

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Le Gaulois
18 juillet 1890


Extrait du journal

D'ailleurs, notre isolement est notre gloire. N'est-ce pas un comble d'honneur pour la France mutilée que d'épouvanter encore ses vainqueurs? Ne promène-t-il pas notre grandeur vitale dans toute l'Europe, le jeune Empereur devenu un officier de recrutement contre la France? Nous serons seuls comme à Bouvines, comme à Denain, comme à Austerlitz. Et, si nous tombions, notre chute écraserait le monde moderne, comme la chute de Rome écrasa le monde ancien. La France ressemble à la colonne fameuse. On peut la déboulonner; mais elle se relèvera toujours, portant en spirales de victoires le nom de la patrie par excellence, parce qu'elle est la seule qui, au prix de son sang et de son bonheur, a prêté aux...

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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