Extrait du journal

Enfin la cavalerie, et c'est fini. Ou plutôt, ça continue. Pendant que les sol-" dats disparaissent et que le Roi pénètre dans le palais du Parlement, on s'embrasse encore, on se serre les mains, on s'interpelle, on s'étreint sans se connaître. C'est la communion de tout un peuple dans une allégresse assourdissante, étourdissante.. Ma carte d'entrée ne m'eût pas-pe*mis de pénétrer duns le palais, si je n'avais été porté, enlevé jusqu'à l'intérieur par une masse de manifestants, qui, eux, n'avaient peut-être pas la moindre carte. A peine ai-je pénétré dans une tribune qu'un huissier annoncé « La Reine » Et la Reine paraît, tenant à la main un. bouquet d'orchidées, conduite par l'ancien ministre de la guerre, NI. de Ceuninick, suivie par la princesse MarieJosé, le prince Henry de Grande-Bretagne et le prince Charles. Le cardinal Mercier et M. Max sont placés au pied d-i la tribune. La Reine s'incline en passant devant eux, tandis que retentit une formidable acclamation « Vive la Belgique Puis le Roi fait son entrée, accompagné diu prince Léopold. Toute l'assistance, tous les députés, sont debout, trépignant, criant « Vive le Roi »...