Extrait du journal
G A ULOIS VU DIMANCHE LITTÉRAIRE, ARTISTIQUE ET MUSICAL Evviva l'Italia Entre la Madeleine et l'Opéra, la rue et la place Edouard-VII forment depuis le. jour de l'armistice une sorte de quartier italien. L'élégant uniforme des officiers, les bicornes des carabinieri en -̃ faction, les petites flammes vertes, Manches et rouges,, claquant à l'avant des voitures automobiles, je ne sais quelle atmosphère spéciale font, en passant, battre le coeur de tous ceux que l'Italie enchanta et qui gardent en leur imagination l'ineffaçable souvenir de la ville aux sept collines. En plein Paris on a l'illusion de retrouver un coin de la. via Venti Settembre x, quand les estafettes en costume réséda vont et viennent, d'un ministère à l'autre et chaque jour, sur le coup de midi, on s'attend à voir paraître sous les galeries de la place les porteurs du Messagero rose,, annonciateur des grandes nouvelles. Toute cette petite ville italienne, si sympathique et si aimable, est en ce moment en émoi. M. Orlando, qui y ré-, gnait, n'y reviendra point. Le baron Sonnino va la quitter et, avec lui, vont partir ces secrétaires, ces attachés qui s'étaient si gentiment répandus dans la société parisienne, et que nous nous ëtfons habitués à regarder comme des nôtres, tant nos goûts, nos préférences, notre tournure d'esprit sont voisins. Le nouveau président du conseil, NM. Nitti, a fait à notre compatriote Jean Carrère, qui a si bien su trouver, lui, la clef des coeurs italiens, des déclarations réconfortantes. Il lui a promis « de ne négliger aucun moyen pour que soit réalisée notre union,, non seulement dans, les sentiments, mais encore et surtout dans les actes et dans les œuvres ». Il'lui a rappelé « qu'il soutient depuis de longues années que l'entente loyale entre la France et l'Italie est le salut des deux nations ». Et ces paroles, qui expriment une vérité essentielle, nous; apportent le meilleur espoir....
À propos
Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.
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