Extrait du journal

Des étourdis, des esprits superficiels prétendent que la guerre n'a qu'insuffisamment inspiré les artistes, ou du moins qu'elle n'a pas assez renouvelé leur es-prit d'invention et d'initiative. Mais quelle calomnie Voici précisément que le prochan Salon d'Automne apporte le plus éclatant démenti à cette imprudente accusation par une innovation aussi hardie que séduisante, les organisateurs ont décidé qu'il y aurait deux sections nouvelles, « Danses et modes destinées à 'présenter au public du Grand-Palais les, efforts accomplis par nos modernes créateurs en ces deux branches de l'art contemporain. Nous contemplerons donc les robes de nos grands couturiers, portées, souhaitons-le, par des mannequins vivants- sinon, comment juger du chatoiement des ors, des nuances jouant sur les fourrures, do la diaprure des broderies ?.Et nous admirerons tous les dérivés du tango, du boston, du fox-trot, du « jaze » (cela ne s'écrit-il point de cette jolie manière ?), do la scottish et du fandango, dansés par des couples en chair et en os car le moyen de faire voir des gravures de mouvements ou des images de pas ? 11 faut mimer cela....