Extrait du journal

Nous savions que les routes vers le Rh,in étaient .couvertes de longues colonnes désordonnées, où les soldats jetaient leurs armes et arrachaient les épaulettes de'leurs officiers. L'ennemi savait aussi, salis doute, que les deux armées de Castelnau allaient, le 14 novembre, déclencher une offensive irrésistible, devant laquelle il avait déjà commencé à évacuer le camp retranc.hé de Metz. La rapidité de cette offensive n'aurait pas permis aux vaincus de dévaster V Alsace-Lorraine. Elle aurait pris son élan dans un pays intact, où rien n'aurait pu gfêner notre poursuite. Au contraire, -au centre et au nord, particulièrement devant les armées de Fayolle, en Picardie, en Thiéraclip, en Vervinois, toutes les routes avaient été systématiquement rendues impraticables par la destruction des plus petits La marché de nos armées' centrales aurait été extrêmement difficile. Le problème du ravitaillement se compliquait de la nourriture de toute la population civile recueillie dans nos bras....