Extrait du journal

— Ali ! dis-je . armant mon pistolet ; et le plus avancé de la bande chancela et tomba, bon cheval , bondissant, et la selle vide, passa comme un Irait à côté de la voiture. «II**! m écriai-je, en voilà un de parti ; à l'autre ! » et, avant que les mots eussent pasoé nies h vre* , un se» md brigand avait rejoint son camarade. Je les vis un moment se baisser sur leurs selles, et l instant d après une seconde décharge renversa encore deux assaillants du côté de R**. La fumée remplissait la voiture : je dégagea"' un autre pis tolet d'une des poches; car nous étions bien préparé*, l’as un mot ne fut «lit. C’était une affreuse anxiété. L'instant d’après, une troupe entière d hommes à cheval armés el masqués fondit sur nous, rem plissant 1 air d horribles hurlements et d’effroyables imprécations. "A présent, à présent, N" ! criai-je . et ma vo;\ seurouait. Il» non» tiennent, mais qu'ils le paient cher ! • • Pour l'amour du ciel, Santiago, ne lirez pas ! » me dit II", ou nous sommes perdus ! » A I instant une décharge de carabine fit voler en éclats les panneaux de la voiture. On n entendit qu un bruit confus de cris et de trépignement» de chevaux, et des tonnes indistinctes flottaient devant nr s yeux. Encore et encore des éclairs brillèrent devant, derrière, à droite, a gauche; les imprécations, les cris, lesgéiuis.-ements, les détonations se confondaient, et ça et là les figures des brigands se dessinaient à travers la fumée. Ghaque fois que l'un d’eux tombait sous notre feu les malédiction# re doublaient de violence. Enveloppé de fumée, un genou appuyé sur le coussin, ma carabine en main , je restai* immobile , incapable de voir et à demi suffoqué. Il y eut au instant de silence, un court moment!... l’as un bruit, pas un son... Le vent balaya la luméc qui remplissait la voilure, et leur» sabres et leur» lances pressé»...