Extrait du journal

vriers de la question des rapports entre Je capital et le travail peut faire connaître des choses nouvelles et ne semble pas offrir de grands dangers pour la sécurité publique. Nos lecteurs connaissent l’émoi causé par la publication d’une lettre de M. de Lavergne, relative à la possibilité d’une diminu tion prochaine du chiffre de la population française. Les naissances .dépassent bien annuellement le nombre des décès, mais dans une proportion de moins en moins grande. Les documents officiels nouveaux publiés il y a quelques jours, permettent de revenir sur cette question. M. Toussaint Loua, chef du bureau de la statistique de France, a publié dans l’Economiste français des renseignements fort curieux sur cette question de la population. Depuis le commencement du siècle, le nombre des mariages s’est accru de 35 0/0, tandis que celui des naissances s’est accru seulement de 2 0/0. Avec une population de beaucoup supérieure à ce qu’elle était en 1815, il n’y a pas plus de naissances qu’à cette époque. Il résulte encore des travaux de l’éminent statisticien que la vie moyenne est plus considérable en France que chez les autres grandes nations, excepté l’Angle terre qui tient, à cet égard, le premier rang. La Prusse, l’Italie et autres peuples ont des populations plus fécondes que la nôtre, mais les individus vivent moins vieux. Au cours de toutes les discussions occasionnées par M. de Lavergne, le Journal officiel a pris la parole pour faire connaître quel a été en 1874 la différence entre le chiffre des nais sances et celui des décès. On a dit ici qu’en 1872 l’excédant des naissances avait été de 172 mille et en 1873 de 101 mille. De là était venue l’alarme. En 1874, on a trouvé un excédant de 171,943, c’est-àdire que l’ancien chiffre a été récupéré. Nous ne demanderons pas aux statisticiens officiels pourquoi ils ont attendu jusqu’en septembre 1876 pour donner ce renseigne-, ment. Il est plus logique de prier la commis sion du budget de mieux doter des services dont les grands pouvoirs s’occupent beau coup plus en tayo pays, même en Espagne. Le même journal, auquel M.* Toussaint Loua a communiqué ces excellents rensei gnements, l’Economiste français, contient, sous la signature de M. Leroy-Beaulieu, soin rédacteur en chef, un article sur la possibi lité de prochains dégrèvements en matière...