Extrait du journal

session. On assure que le gouvernement n’attendra pas l’expiration des délais fixés pour modifier les taxes postales ; dès le pre mier mai, la loi aujourd’hui promulguée se rait appliquée. C’est la plus libérale qui ait été votée en P’rance et en même temps celle qui simplifie le plus ; les lettres ordinaires, quel que soit le chemin parcouru, sont su jettes à une taxe unique de 15 centimes. Au surplus, le gouvernement n’a aucune raison de ne pas établir la réforme par anticipation, les recettes du Trésor se font admirable ment. A la date du 1er avril, on avait en caissé 13 millions de plus que le chiffre des prévisions budgétaires. Mais, ce qui est mieux, car cela pourrait prouver seule ment la prudence du législateur, c’est que le premier trimestre de cette année a fourni 10 millions de recettes de plus que l’année précédente ; la progression de la richesse n’est donc pas interrompue. Du reste, nous touchons à l’Exposition universelle, et rien ne vient présager que l’ouverture de cette grande fête du travail puisse être troublée. A l’extérieur, pourtant, l’agitation mal saine n’a point cessé. On peut craindre à chaque instant la reprise du conllit, mais dans des conditions nouvelles. Au lendemain de la guerre entre l’Allemagne et la France, 11 y eut en Russie un incroyable mouvement d’affaires sur tous les points, et comme si un mot d’ordre fut parti de haut, on créa un grand nombre de banques, on accéléra la construction des chemins de fer. Voulaiton se hâter d’augmenter les ressources en vue d'une lutte qui est la conséquence de la po litique séculaire de'la Russie. Gela, en tout cas, n’a pas suffi.- En 1877, l’appauvrisse ment et le trouble causé par la guerre ont été tels que les Russes ont fait beaucoup moins que précédemment des acquisitions à l’étranger ; inversement, ils ont beaucoup plus exporté, faisant, comme on dit, flèche de tout bois, et cherchant surtout à se pro curer le numéraire qui leur manque. Il est à craindre, en résumé, qu’avant peu de temps, nous n’ayons le contraste de la guerre à l’extérieur, d’une part, et d’autre part, à l’intérieur, celui de l’une de ces belles fêtes du travail comme on ne les donne qu’à Paris. Pourtant, l’Exposition, par sa nature même, suppose la paix et la concorde universelle. Deux documents officiels récents doivent être mentionnés ici. Le premier, est une cir culaire aux termes de laquelle M. le minis...