Extrait du journal
Voici comment 011 écrit l’histoire. Iæ National s’exprime ainsi sur le rapport de M. Dupin : « M. Dupin 11c s’est douté de l ien ; il 11'a même pas dépensé celle fois un peu de celte érudition dont il est si prodigue. Il s’est borné à une insi pide paraphrase du projet de loi, écrite d’un style de clerc de la Lazoclie.» Comparez à ce témoignage celui de Y Univers, qui s’exprime ainsi : « Ce document nous a paru, du reste, convenablement écrit. Nous féli citons M. Dupin d’avoir compris que l’affectation d’érudition qui lui a été plus d’une fois reprochée eût été mal venue dans un pareil travail. » Ceci est un nouvel exemple de la difficulté qu’il y a à contenter tout le monde. Quand le National dit que M. Dupin ne s'est doute de rien, il veut dire que M. Dupin ne s’est pas douté de ces grandes questions soulevées, au sujet de la même discussion, par l’assemblée constituante, et traitées par Thouret et par Mirabeau. Nous croyons que le y allouai est dans l’erreur lîi dessus. Il ne faut pas être bien érudit pour l’être autant que le National, et puisqu’il sait, lui, les choses qu’il eût été, à son avis, convenable de mettre dans le rap port, il est probable que M. Dupin 11e les ignore pas. M. Dupin, comme tous les hommes de bon sens, s’est douté des profondes billevesées que les philosophes de la force de Thouret et de Mirabeau appelaient des questions ; et s’il les a laissées de côté, c’était pour 11e pas encombrer la discussion de choses inutiles. Le National et. la Gazette auraient, en effet, trouvé charmant que les chambres eussent repris une à une, à l’occasion de la loi sur la régence, toutes les thèses rebattues par les déclamateurs de la ré volution ; mais si l’histoire sert à quelque chose, ce doit être à nous dispenser de recommencer les erreurs passées. Il est des choses qu’il est déjà trop d’avoir dites et faites une fois. Les harangues philosophiques de la révolution sont de ce nombre. Le Courrier annonce mystérieusement qu’un membre de la gau che devait proposer, par un amendement, que l’application de la loi de régence lût bornée à la durée du prochain règne : « Il paraît que les deux difficultés principales quijsc présentent à l’occa sion de la régence seront agitées dans la chambre. Un membre de la gauche indiquera, dit-on, par un amendement, la convenance de ramener a...
À propos
Le Globe était un quotidien guizotiste dirigé par Adolphe Granier de Cassagnac, partisan d’une monarchie tempérée par une Constitution et deux chambres. Journal politique défenseur de la Monarchie de Juillet et du suffrage censitaire, il fut publié de 1837 jusqu’à 1845. Cette tribune politique orléaniste sombra peu avant la chute de Guizot, trois ans avant la Révolution de 1848 et la fin de la Monarchie en France.
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