Extrait du journal

la mobilité du principe électif. Quant à l’exclusion des femmes, M. Guizot a exposé brièvement les causes historiques, et les résultats, qui, étant reconnus bons pour nous à peu près par tout le mon de, ne seraient probablement pas mauvais pour nos successeurs, sauf le cas de quelques exceptions contre lesquelles l’avenir aurait des garanties. Or, ce 11’est pas pour une exception hypothétique ((11*011 fait des lois, c’est pour les éventualités les plus générales et. les plus probables. \u surplus, la question qui divise principalement M. de Lamar tine et M. Guizot est une question plutôt fictive que réelle. Pour la circonstance actuelle, ils sont d’aceoitl, et l’immense majorité ne conteste pas. 11 faut faire pour notre situation ce que la loi veut régler pour toutes les situations semblables de l’avenir. La loi, nous le croyons, a raison du désirer que son principe puisse devenir per pétuel, car son principe est perpétuel. Mais comme la loi 11’est rien qu’une loi, elle ne peut pas s’assurer la perpétuité. Elle n’enchaîne pus nos successeurs, et, en vérité, il y a trop de prévoyance à vouloir défendre la liberté législative de notre postérité, qui saura bien la défendre elle-même, et qui gardera notre loi, si elle lui convient, et la changera, si elle 11e lui convient pas. M. de Tocqueville aurait donc pu se dispenser de faire un amen dement dans l’intérêt du siècle prochain, et d’indiquer toutes les variantes de son système thérapeutique pour les cas de régences qu'il appelle «les maladies du corps social. M. Tliiers avait demandé la parole probablement pour discuter la médecine duM. de Tocqueville. M. Thiers parlera demain....