Extrait du journal

tre son aversion pour elle. La regard qu’elle lui jeta le lui prouva bien, l e fut un éclair ; le visage de la mère Evangélique redevint bientôt pins pâle que le marbre, et de sa colère il ne resta qu’un léger froncement de sour cils. — Ma tille, reprit-elle d’une voix brève, votre conversion sera l’œuvre de Dieu ; vous m’êtes confiée par M. de Lonvois, j’ai fait répondre à M. de Louvois qu’il pouvait compter sur mon zèle et mon dévouement ; je prierai notre sainte mère pour que sa grâce vous touche. Adieu, ma fille. La supérieure se retira, et bientôt après une sœur vint prendre Suzanne pour la conduire à ia chambre qui lui était destinée. Tandis que ces choses se passaient au couvent des dames de la rue du Cherche Midi, Claudine attendait, dans une mortelle inquiétude, le retour de Suzanne. Les heures s’écoulaient, et Suzanne ne revenait pas. Vers midi, n’ayant vn ni lettre ni personne, Clau dine n’y tenant pins, sortit de l’hôtel et courut chez M. de Louvois. A force de questionner les huissiers qui al laient et venaient de tous côtés, elle apprit que Mme d’Albergotti était partie eu carrosse avec un gentilhomme de la suite de M. de Louvois. Cette nouvelle n’était pas de nature à diminuer ses craintes. Que vonlaiton faire de Suzanne ? où l’avait-on...