Extrait du journal

cette torpeur, je me rendis un compte exact de ma situation. Il me fallait recommencer les travaux de ma calorie, c’est-à-dire re créer une pépinière, transplanter ensuite les arbustes , et attendre encore trois ans avant d’obtenir une récolte. Je sentis que le courage et la patience me manquaient pour réparer mes pertes. Le climat du Bré sil avait d’ailleurs faffgué mon tempérament, compromis ma santé, et j’éprouvai soudain un ardent désir de retremper ma vie ou d’exhaler mon dernier soupir sous un ciel moins brûlant. L’idée de revoir la France me devint une obsession , et, quoiqu’il me fût pénible d’y rentrer plus pauvre que je n’en étais parti, je ne résistai pas à ia voix intérieure qui me sollicitait d’y retourner. Un vapeur parut sur l’Amazone ; je m’y embarquai, abandonnant à jamais ma fazenda. Le bateau sur lequel j’avais pris pas sage naviguait à destination de Rio-de-Janeiro. Justement, je voulais me rendre dans cette ville et partir de là pour l'Europe, après avoir visité M. Maynard. Le voyage fut rapide. Dès que j’eus mis pied à terre dans la capitale brésilienne, je retins une place sur un paquebot français qui devait appareiller quelques jours plus tard ; puis , ayant écrit une lettre dans laquelle j’annon çais mon retour à Paris, je me dirigeai vers la plags de Sun-Christovao. Mon ancien hôte rne reçut avec des témoignages de la...