Extrait du journal

C’était jour de repos, mardi, pour l’Assemblée. Après avoir la veille, travaillé à l’ajournement de la loi municipale, pour le plus grand pro fit des candidatures officielles, elle a renvoyé jusqu’au jour où sera dis cuté le projet de loi sur la presse, la discussion des diverses proposi tions relatives à la levée de l’état de siège. Puis elle s’est occupée d’affaires d’une moindre importance qui ont permis h ses membres de s'intéresser à tout autre chose, la nomination des 75 sénateurs par exemple. Hâtons-nous de dire que l’ajour nement de la question de l’état de siège, qui pèse depuis cinq ans sur quarante départements, était sérieu sement motivé ; l’un des articles de la loi sur la presse visant la le vée de l’état de siège. Les deux questions ayant ce rapport intime, ne pouvaient être discutées l’une sans l’autre, et quand M. Wallon a réclamé l’ajournement, il a parlé au nom de la logique. L’Assemblée ne pouvait lui refuser son assentiment, mais au fond, elle n’était pas fâchée de se reposer de ses émotions de la semaine précédente. Et la preuve, c’e^t qu’après n'avoir pas fait grand chose mardi, elle s’est octroyé pour...