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Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne, 22 février 1878

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Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne
22 février 1878


Extrait du journal

Mais bientôt elle avait été forcée de sortir | de cette réserve. A la réunion du conseil de famille, elle j s’était trouvée en présence de Georges, elle j avait dû répondre a ses mtenogationset dans t une discussion qui s’était engagée, on l’avait f doucement blâmée de sa résolution. Assurément la douleur était des plus respectables, mais enlin les affaires sont des affaires : il ne fallait pas laisser en souffrance des intérêts, qui eux aussi étaient respec tables. Le parents d’Emmanuel, ceux que la loi appelle des héritiers présomptifs, avaient été les premiers a insister sur ces observations. Sans être embrouillées, les affaires d'Em manuel étaient assez compliquées, comme il arrive ordinairement pour les fortunes im mobilières d’une certaine importance. Elle avait eu des explications personnelles à four nir, des signatures à donner. Et tout cela avait nécessité de nombreuses conférences avec Georges, qu’elle avait dû quand même lui ' accorder. Quels motifs eût-elle pu avouer hautement, pour les refuser ? Elle n’en avait qu’un, et bien légitime Celui-là, mais précisément elle ne pouvait pas en parler. Comment déclarer au juge de paix et au conseil de famille que Georges ne pouvait pas être nommé administrateur pro1 visoire, pour celle unique raison qu’Emma nuel était jaloux de lui ? Comment faire en tendre à Georges «pie si elle ne voulait pas le recevoir, c’était pour éviter des soupçons à son mari, le jour où celui-ci. rentrant guéri dans sa maison, voudrait savoir ce qui s’étuit passé en son absence ? il y a (les choses qu’une femme ne dit jamais, à moins de tout dire. Son silence même, sa persistance à s’enfer1 mer dans une réserve absolue, eussent été iune sorte d’aveu. Elle avait donc répondu aux interrogations de Georges ; puiz, peu â peu, elle avait été...

À propos

Fondé en 1869, Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne affiche très vite son indépendance totale vis-à-vis de l’État en tenant haut le drapeau de la démocratie. Profondément pacifiste, le journal est convaincu que l’entente des peuples doit passer par une démilitarisation multilatérale. Il paraît jusqu’en 1914.

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