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Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne, 24 septembre 1875

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Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne
24 septembre 1875


Extrait du journal

aujourd’hui quatre-vingt-trois ans France entamait la République au des orages. Ce n’était point tout d’un par suite des visées théoriques parti, qu’elle avait été conduite à se cette forme de gouvernement. La r4? nation avait d’abord essayé loyalement, ■ v < sincèrement, de la monarchie constitution•? nelte, sans rien imaginer par-delà ; elle était donnée avec confiance, avec amour, avec entrain, à sa vieille royauté tran >formée par des lois nouvelles ; mais le pouvoir exécutif avait bientôt rompu le pacte. En nouant avec l’ennemi des intell igences coupables, le prince avait encouru la déchéance prévue et prononcée par la Constitution elle-même. Lorsque les sec tions de Paris tirent le 10 août et que les électeurs nommèrent la Convention, la trahison était déjà suffisamment flagrante ; mais, depuis lors, des publications mexoeuves sur preuves, le meure comme l’un établis de Vhistoire, monarque ne fut donc droit public ; on peut 'établissement du régime ré nécessité nationale. lieu de juger les se livrèrent ensuite part des excès et des vertus des chefs. 11 est permis toutefois de remarquer que ceux qui prirent les respon sabilités les plus terribles de l’époque, les auteurs du 10 août et du 21 septembre d’abord, et, plus tard, ceux qui crurent de voir accroître la concentration des pou voirs révolutionnaires, furent justifiés par les résultats obtenus ; nous parlons ici des résultats obtenus au point de vue national, des immortelles campagnes qui sauvèrent la patrie et la mirent, à plusieurs reprises, au faite de la gloire. Aussi l’histoire et sur tout la piété des générations futures négli geront-elles probablement les querelles intestines de nos pères et s’attacherontelles de préférence à ce qu’ils ont fait pour la France, son salut et sa grandeur. Des événements non moins sombres, mais d’une toute autre nature, ont ramené notre pays à la République. Plût au ciel que la nation n’eût pas autant tardé à re prendre possession d’elle-mèrne, et que la guerre de 1870, au lieu de la surprendre encore en proie au despotisme d'un vieil l’eût trouvée dans la fermenta-...

À propos

Fondé en 1869, Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne affiche très vite son indépendance totale vis-à-vis de l’État en tenant haut le drapeau de la démocratie. Profondément pacifiste, le journal est convaincu que l’entente des peuples doit passer par une démilitarisation multilatérale. Il paraît jusqu’en 1914.

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