Extrait du journal

la pratique de la liberté, à l'usage de ses droits, c’est cette politique, disons-nous, qui, depuis dix ans, a pansé les plaies de la France meurtrie et agonisante, qui a relevé son crédit, refait son armement, réorganisé toutes ses forces vives, et eîïdcé, autant que cela se pouvait, les lugubres et malheureux souve nirs de la guerre étrangère et de la guerre civile. Certes, ces résultats sont probants et pareille politique a le droit de prendre devant la nation l’attitude de Seipion devant le Sénat romain. C'est là la politique de M. Gambetta, et c est à la continuer, pour le plus grand bien du pays, qu’d convie tous les citoyens qui ont cure et souci de l'avenir de la France, qui estiment que les destinées de notre pays ne doivent pas se jouer sur un coup de dés. et qu’en politique comme en thérapeutique, les don nées certaines de la science valent mieux que les recettes charlatanesques de l’empirique. C’est pour cette raison sans doute que M. Sigismond Lacroix a refusé, au nom du bureau du Conseil muni cipal de Pans, d’assister ail banquet de Y Union nationale du Commerce. Il a préféré publier, en réponse au discours si sage et si patriotique de M. Gambetta, un article dans lequel nous lisons les lignes suivantes : La dictature n’est pas aux portes de Rorr.e, vous dis-ie : Elle est dans Rome. Chose effroyable ! La Chambre la subit ; Le Gouvernement la subit ; I e pays la subit ; Ni la Chambre, ni le Gouvernement, ni le pays n’ont l’air de s'en apercevoir ! La France, rpi« » vingt ans d’empire, en est venue à ce point de ne plus sentir la dictature qui l'écrase ! Comment espérer qu’elle se révolte ’i Et cela est parfaitement vrai. La | France ne sent aucunement ia dic tature qui n existe pas et ne peut pas exister, mais par contre, elle sent fort bien le creux et le vide des nrases redondantes avec lesquelles...