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Le Journal de Saint-Jean-d’Angély, 5 novembre 1916

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Le Journal de Saint-Jean-d’Angély
5 novembre 1916


Extrait du journal

dussent-ils attaquer trente ans encore, s’ils ont assez d’hommes. Au sujet des Français, le maréchal s’est exprimé en ces termes : — Les Français montrent une grande ténacité, mais ils se détruisent eux-mêmes par cette manière de combattre. D’ailleurs, leur ténacité ne leur sera d’aucun profit, puisque précisément à la fin ils n’auront plus personne. Le peuple français doit cette destinée principalement aux Anglais. Si les Anglais au printemps prochain, exi gent une nouvelle offensive dans le même style, ils feront perdre à la France le reste de son armée et de la force de son peuple. Appréciant la valeur des efforts militai res de l’Angleterre, il a dit : — Ils ne changeront pas graud’ehose à la guerre. L’Allemagne s’apprête à un formidable sursaut L’Allemagne prépare un nouvel et gigantesque effort. Les Allemands euxmêmes s’attendent aunelevéeen masse. L’organisateur de cette mesure est le général Groener, le nouveau ministre des munitions, qui est muni à cet effet de pouvoirs très étendus. Le général a été reçu le 31 octobre par le kaiser et le chancelier. Cette entrevue est très commentéee. L’état-major allemand se montre, en effet, préoccupé des premiers résultats obtenus sur la Somme et sur la Meuse par les préparations d’artillerie des alliés, et, bien qu’il ne puisse être ques tion d’une crise de matériel,au moment où Mackensen et Falkenhayn démon trent encore sur le front roumain la valeur de leurs moyens d’offensive, la conférence a étudié toutes les mesures susceptibles de suppléer à l’affaiblisse ment progressif des réserves d’hommes par une augmentation proportionnelle des engins de guerre, et spécialement de l’artillerie lourde à longue portée....

À propos

Fondé en 1874, Le Journal de Saint-Jean-d’Angély était un bihebdomadaire régional conservateur. En 1877, il devient L’Union conservatrice puis prend le nom d’Union Nationale en 1898 avant de revenir à son nom initial la même année, puis de devenir le Journal de Saint-Jean-d’Angély (L’Union nationale). Il paraît sous ce nom jusqu’en 1941.

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