Extrait du journal
BULLETIN. Le spectacle que nous offrent les journaux de la coalition républicaine radicale est de ceux qui dénotent une rare impudence. On y voit surtout la confiance qu'ils fondent sur l'injustice et la passion de leurs lecteurs. Leurs numéros de chaque jour sont remplis de dénonciations vraiment incroyables de la part de gens dont la spécialité consiste à faire cent fois plus que ce qu ils incriminent chez leurs adversaires. S'agit-il de comités, les républicains en possè dent ou veulent en établir partout ; mais ils dénoncent à la justice les comités de tel ou tel parti conservateur, alors même qu'ils n'existent pas. * S'agit-il de propagande, les républicains sont des propagandistes effrénés; ils ont fatigué, ha rassé le pays de leurs prédications, de leurs exci tations a outrance, mais ils dénoncent chaque jour avec passion * la propagande » des monar chistes et des impérialistes. Sans aucune pudeur, sans songer à eux-mêmes, sans souci de ce qu'il y a d'odieux dans ce rôle, ils appellent les sévérités judiciaires sur des agis sements qui ne sont qu’une très pâle imitation de leur propre propagande et de leurs comités. Toutes les libertés pour eux-mêmes et la ré pression pour les autres : telle est le programme des républicains. Nous n'imaginons rien ; il suffit de jeter un regard sur chacun de leurs journaux pour rester stupéfait de cette naïve effronterie et de cette haine de l égalité. La Bourse a craint un moment que les coalisés n'en vinssent à renverser M. Magne, et elle témoignait ses appréhensions par 55 c. de baisse sur le 5 0/0 et tout autant, sur le comptant. Le 4, le 5 0/0 fermait à 96,7*2, le 7, à une heure il était à 96, 17 l/2. Ce n'est qu après qu'on a eu appris que l'interpellation Lucien Brun était ajournée que le 5 0/0 est remonté à 96,55. C’est bien simple de vouloir renverser un mi nistre parce qu'il a des attaches bonapartistes ou parce qu’on veut prendre sa place, c est, du par lementarisme pur ; mais avant que de le faire, il serait peut-être bon de se rappeler ce que ce ministre a fait pour la fortune publique. Lisez les chiffres suivants : Le 24 mai 1873, au moment de la chute de M. Thiers, le 5 0/0 était à 85. il était le 4 juillet 1874, à 96 72 1/2. - Hausse 6,50. Le 3 0/0 était a 54. Il est armé à 65,50. — Hausse 6,50. Les obligations de chemin de fer, de 270 sont montées à 283. L'encaisse de la Banque, de 815 millions est arrivé à 1,195 millions. La dette de l’Etat envers la Banque, de 1,228 millions est descendue à 867. Plus, 150 millions...
À propos
Fondé en 1874, Le Journal de Saint-Jean-d’Angély était un bihebdomadaire régional conservateur. En 1877, il devient L’Union conservatrice puis prend le nom d’Union Nationale en 1898 avant de revenir à son nom initial la même année, puis de devenir le Journal de Saint-Jean-d’Angély (L’Union nationale). Il paraît sous ce nom jusqu’en 1941.
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