Extrait du journal

Le fait brutal est la : la sécurité de Paris n'est plus garantie. Maigre le dévouement épuisant d'un corps de gardiens a iriiil autre comparable, malgré le courage communicatif d'un préfet der police en qui ses troupes ont la plus saine confiance, nos rues sont insuffisamment dépendues : les bandits, qui se multiplient dans la capitale, peuvent y réaliser leurs conceptions Jes plus audacieuses. A quoi bon nous dissimuler le péril ? Le pacte du silence serait ici la plus coupable des faiblesses : il faut agir, et, sans une défaillance, assurer aux Parisiens la tranquillité donf une capitale a besoin plus qu'aucune autre ville. Hier, c'était l'inconcevable attentat de la rue Ordener, puis celui de la rue du Havre. Aujourd'hui, en plein jour, au milieu de la rue Washington, c'est une jeune femme qu'une ban-de organisée de jeunes voyous attaque et dévalise. Nulle journée ne se passe sans que soit relaté le récit de <--es tristes faits divers. Que se produise une secousse politique, un mouvement ouvrier uniquement inspiré par une pensée professionnelle, mais au cours duquel l'ordre serait troublé, trente mille escarpes descendraient sur le boulevard, abuseraient du désarroi et livreraient la ville aux aiïre^ du pillage. D'autre part, je martyrologe,- des gardiens de la paix s'attriste à chaque instant d'un nouveau chapitre sanglant : il n'est guère plus de mois où nous n'ayons a rendre le pieux hommage de notre admiration à uneriou-,-elle victime du devoir. Il faut en finir....