Extrait du journal

Ah ! je me souviendrai jusqu'à ma dernière heure de ce numéro du Journal qu'un courrier d'escadre m'apporta, quelque part entre Mogador et Rabat, aux tout premier$ jours de Tan 1908. Nous étions là quelques croiseurs en train de contribuer à la conquête de ce Maroc sanglant qu'il s'agissait de dominer pour y imposer la paix française. Un exemplaire, sali de fumée, trempé d'embruns, m'arriva, et je lus qu'une machine volante — qu'un plus lourd que l'air — avait enfin « décollé » tout de bon et « bouclé » son premier kilomètre, à l'altitude de trois ou quatre mètres....