Extrait du journal

Briand est un vieux renard de la politique. Il sait que son entrée dans le ministère Tardieu risquait de compromettre d’une façon sérieuse l’avenir de son métier de ministre; il fallait donc qu’il ait, aux yeux des démocrates de gauche, l’air de n’ère resté avec le coquin de l’HomsBagdad que pour continuer sa politique de « rapprochement des peuples ». Mais, pas plus que nous, il ne se fait illusion sur la valeur des efforts (?) qu il tente dans- le sens de la paix. Lorsque, en 1926, il s’écriait théâtralement à Genève : « Arrière les fusils, arrière les mitrailleuses ! », il savait pertinemment que ces condamnations formelles de la guerre n’étaient que des effets de tribune bonnes tout au plus qu’à piper les pauvres lecteurs des feuilles publiques. Briand, comme tous les gouvernants, d’ailleurs, n’est que le serviteur des forces d'argent et, tout en maudissant la guerre, en cette même année 1926, il s’apprêtait et mettait sur pied toute l’armée pour un confît éventuel avec 1 Italie....