Extrait du journal

Les élections partielles qui ont eu lieu avant-hier aux Etats-Unis, et dont le Matin apportait dès hier les premiers résultats, ne devaient pas, à en croire la plupart des journaux américains, modifier sensiblement la position des partis. Ces pronostics se sont trouvés enLes républicains viennent d'essuyer une défaite comparable à, celle des démocrates en 1920. La Chicago Tribune, dans une édition publiée hier aprèsmidi, annonçait que la nouvelle Chambre serait sans doute composée de 219 démocrates, 214 républicains et d'un nombre infime de représentants des autres partis. Si l'on songe que dans l'ancienne Chambre les républicains avaient obtenu aux dernières élections une majorité de 159 voix, on voit.qu'il y a eu- là un déplacement formidable. Au Sénat même, la forteresse du parti lépubliçain, où le- renouvellement -étaM d'un tiers, la majorité des partisans de M. Harding tombera sans doute, quand les résultats seront intégralement connus, de 24 voix à 14. Sur les 32 gouvernetirs, 16 au moins seront démocrates. D'après les chiffres dûment contrôlés communiqués à la fin de l'après-midi à l'agence ReuteT, les républicains étaient 192 et les démocrates 191, mais il manquait encore 50 sièges qui devaient apporter de nouveaux gains aux démocrates. Ainsi la majorité serait renversée à la Chambre et anémiée au Sénat. Il ne faut pas s'exagérer la répercussion, sur la politique extérieure de cette déroute des républicains. Pendant deux ans, lé président est encore au pouvoir avec la souveraineté que lui confère la Constitution. Il a pour le soutenir un Sénatoù la majorité, quoique faible, lui demeure fidèle. La Chambre des représentants n'a qu'une faible influence en matière de politique extérieure. En outre* l'élection ne s'est pas faite sur des programmes généraux, mais avant tout sur des questions économiques d'intérêt intérieur....