Extrait du journal

Je ne parle pas de la décision qu'il prendra sur la défense nationale et sur l'idée de patrie. Celle-là est connue d'avance. 11 n'y a, évidemment, ni pacte, ni union possible avec la doctrine qui tendrait à désarmer notre armée devant l'ennemi, quel qu'il soit, par l'insurrection et la grève générale. Cette doctrine a été formulée dans un congrès uniflé, à Nancy, en des termes dont aucune traduction ne peut détruire.la portée. J'en ai été stupéfait, quand j'en ai lu le texte, tant il était contraire aux idées et aux sentiments que j'avais toujours connus a ses défenseurs les plus éminents. J'ai beau me creuser le cerveau je ne puis comprendre comment des socialistes t pourraient vouloir livrer, le cas échéant, notre République populaire à l'empire militaire d'Allemagne. Mais, quoi qu'il en soit, le texte existe sa netteté défie toute interprétation. Quelles que puissent être les absurdes combinaisons de compromis avec une poignée d'énergumènes qui l'ont fait adopter, il pèse sur la politique actuellé. Il n'y a, en ce qui le concerne, pas d'équivoque admissible. Jamais, les suffrages radicaux ne pourront se porter, au nom de la discipline, sur un candidat qui accepterait de désorganiser la défense nationale la veille du combat....