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Le Matin, 16 avril 1916

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Le Matin
16 avril 1916


Extrait du journal

Le cynisme allemand dépasse les bornes. C'est le gouvernement de Berlin qui nous devance et qui prétend prendre des mesures .de réciprocité 1 Il a donc rétabli les camps de représailles ontils jamais été complètement supprimés ? sous prétexte que nous ne traitons pas en France comme des officiers les feSdwebels (sergents-majors) ét lés caporaux comme des sous-officiers. Afin d'obtenir, en faveur de ces deux catégories "de 'gradés, un traitement meilleur, les caporaux français captifs et un grand nombre de sous-lieutenants ont été envoyés dans des camps soumis au' régime et la discipline les' plus sévères. Les caporaux, de préférence les intellectuels, sont astreints à des travaux pénibles, dix heures par jour. dans les marais du Brandebourg ou dans les mines. Les punitions les plus rigoureuses frappent les récalcitrants et aussi les malheureux que leurs forces trahissent et qui succombent à la peine., Le gouvernement français est intervenu, et très rapidement, par l'intermédiaire de l'ambassade d'Espagne, l'accord s'est fait pour régler la question des feldwebe!s et des sous-lieutenants. Quant aux caporaux allemands, ils bénéficient chez nous du même traitement que les caporaux français fixé par les règlements....

À propos

Lancé en 1883 sur le modèle du quotidien britannique le Morning News, Le Matin se revendiquait être un journal novateur, « à l’américaine ». Son directeur Alfred Edwards entendait donner « priorité à la nouvelle sur l’éditorial, à l’écho sur la chronique, au reportage sur le commentaire ».

 
 
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