Extrait du journal

Je pense (et il me parut que M. Caillaux s'animait en prononçant ces paroles)' que le- ministre des finances qui n'aurait pas en vue le développement continuel des marchés de son pays, qui tenterait quoi que'ce soit pour entraver ce développement,'ne saurait être qu'un fou.ou.un .'•riminel. Oui, je sais quelles sont les idées qu'on m'a prêtées, les intentions -que; l'on m'a calomnieusemerit imputées mais, de tout cela,'il sera fait justice un jour Ce qui est vrai, ce que ]e pense, c'est que l'heure est venue où les classes riches, où les. classes possédan tes doivent consentir un nouveau sacrifice de manière à décharger les classes laborieuses et humbles. Peu importe la forme sous laquelle ce: sacrifice sera consenti, mais! ils faut qu'il le soit. Par contre, jenai jamais pensé que, pour atteindre ce but; il fallût frapper les classes moyennes de.ce pays, qui, au même titre que ses classes de travailleurs, sont son honneur, et'sa force. Je n'ai jamais pensé que, poùr cela, il me fût: permis de ̃ restreindre la liberté de' son commerce, d'inquiéter 'ses marchés financiers, d'entraver la gestion des affaires. Tout.au contraire. S'il m'était démontré qu'un projet, quelconque, auquel j'ai attaché, mon nom, lésât véritablement les Uitérêts du commerce de mon pays, je l'abandonnerais sur l'heure. Quand on me. parle de nos commerçants,, de nos industriels, des citoyens même aisés mais travailleurs de France, je suis toujours prête à écouter toutes les objections à étudier toutes les revendications, à ac-...