Extrait du journal

que de marins sur les navires Neuf cent cinquante millions, en chiffres ronds, voilà ce que doit nous coûter, en 1921, l'ensemble des services de notre marine militaire. Si considérable que paraisse cette attribution, il n'est pas certain qu'elle représente l'équivalence de trois cents millions d'avant-gnerro. En admettant même qu'il en soit ainsi, le budget de l'année en cours marque donc un recul sur celui de 1914. Le déclin était fatal, mais i! se précipite. L'arrêt des grandes constructions signifie l'abandon des hautes compétitions navales. Toute la question est de savoir, si, ,contraint d'entretenir une armée puissante et de regarder, avant tout, sur le Rhin, frontière d'un orgueil et d'une :haine que rien n'abat, le pays pouvait faire davantage pour sa marine, qu'on a 'souvent appelée « le cheval de luxe a, ou s'il devait,' ce qui est arrivé, la corriprimer, l'effacer, même devant les énormes besoins financiers d'une défense terrestre d'où dépend notre vie ou notre mort. Un ancien ministre, qui parle net, l'honorable M. Lefèvre, a brillamment soutenu devant la Chambre la thèse que l'heure des sacrifices ayant sonné, c'était à la marine de se sacrifier. C'est une opinion admissible. Il y a des hommes de mer, qui, le désespoir au coeur, la partagent....