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Le Midi socialiste, 24 mai 1939

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Le Midi socialiste
24 mai 1939


Extrait du journal

PENDANT toute la période de préparation de nos congrès fédé raux, je me suis interdit d’aborder à cette place les questions qui leur étaient soumises. Je n’ai pas besoin d’expliquer mes raisons : nos militants les comprennent et me comprennent. Maintenant que les votes sont acquis, je puis me permettre impuné ment quelques efforts d’éclaircissement sur les problèmes qui, malgré tout, restent décisifs; j’entends ceux qui intéressent la position du Parti en matière de politique extérieure. On se trompe quand on s’imagine qu’ils se posent devant le Parti sous une forme nouvelle. Depuis vingt ans nos vues théoriques et notre action positive sont orientées vers la « sécurité collective » qui repose elle-même sur l’existence d’engagements mutuels armant la communauté entière des nations contre l’agression qui frapperait une seule d’entre elles. Le Parti français comme l’Internationale, ont toujours maintenu cette conception avec rigueur. Il y aura tantôt quatre ans au moment de l’affaire d'Ethiopie, elle inspirait son action unanime; nous étions tous d'accord pour accuser les hésitations et la duplicité du cabinet Laval dans l’application à l’Italie de sanctions préventives ou punitives; nous étions tous d'accord pour repousser les attaques des fascistes de la presse française qui déjà menaient campagne aux cris de « les sanctions, c’est la guerre ! » ou de « Mou rir pour le Négus? ». Nous savions tous que la sécurité collective con tiendra des risques de guerre ou des risques de généralisation de la guerre aussi longtemps que le désarmement général n’aura pas para lysé les tentatives d’agression possibles et assuré d’avance force de loi aux sentences et aux sanctions de la justice internationale : c’est pourquoi nous n’avons jamais interrompu ni modéré notre campagne pour le désarmement; c’est pourquoi nous avons toujours tenu le dés armement pour une des conditions substantielles de la sécurité. Mais même dans l’Europe armée et surarmée d’aujourd’hui, nous étions d’accord pour penser que si la sécurité collective recelait encore des risques de guerre — d’autant moins graves d’ailleurs, comme je l’ai dit à Genève, qu'ils étaient plus généralement et plus courageusement acceptés — elle reste le moyen unique de préserver et d’organiser la paix. Voilà notre position traditionnelle. Quelles sont les données nouvelles qui nous ont conduits à la

À propos

Lancé en 1908 sous le patronnage d'A. Bedouce, député SFIO, Le Midi socialiste était un quotidien de gauche édité à Toulouse. En 1910, Vincent Auriol en devient le rédacteur en chef. Malgré ses vélléités de grand quotidien régional, Le Midi socialiste se vendait essentiellement dans Toulouse même, où son tirage était par ailleurs relativement faible.

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