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Le Petit Caporal, 15 janvier 1884

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Le Petit Caporal
15 janvier 1884


Extrait du journal

Montmartre, et on a songé à es colonnes léthargicrues du journal entant une contredanse sur l’air les Impérialistes conspirent. Avec la grâce d’un rhinocéros jouant au billard, i’auteur de l’article raille les « manigances » de notre parti. Il se plaint que nous ne le tenions pas au courant de ce qui se passe au sein de nos comités. C’est fort malheureux, en effet. Nous ver rons à réparer cet oubli à l’avenir. L’é crivain très gai qui ne signe pas l’article —à la Paix on ne signe pas: on a, comme en Angleterre, la pudeur de l’opium — cet écrivain conclut que les impérialistes conspirent. Il se hérisse pendant quelques instants ; puis il pirouette sur ses talons rouges, et s’écrie en finissant : « Manigancez,messeigneurs, manigancez; le pays un jour ou l’autre vous rappellera dans quelle estime il vous tient, vous et vos princes. » Mais nous l’espérons, cher Monsieur, nous sommes même convaincus que ce jour-là n’est pas aussi éloigné que le ju gement dernier. Je ne sais pas à quelle opinion appartient l’abonné de la Paix, il est probable que cet homme malheureux doit l’avoir oublié. Mais quelle que soit cette opinion, il saluera ce jour comme la Belle au Bois Dormant a salué son réveil. M....

À propos

Le Petit caporal était une feuille politique financé par le parti bonapartiste L'Appel au peuple et dirigée par François Perron. En 1877, choquées par la violence des propos de celui-ci, les autorités du parti confièrent la direction à un homme moins turbulent, Jules Amigues. Le journal, affichant pendant plusieurs décennies des tirages à quelque 20 000 exemplaires, fut publié jusqu'en 1923.

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