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Le Petit Caporal, 21 novembre 1909

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Le Petit Caporal
21 novembre 1909


Extrait du journal

M. Charles Fuster a fait hier une char mante causerie sur « Brins de laurier », le beau livre de notre grand poète et ami, M. Stephen Liôgeard. Une foule élégante et choisie applaudit les strophes aux superbes envolées dues à la haute inspiration du président de la Socic'd Nationale d'Encouragement au Bien. Le conférencier fut très écouté, car il ré pondait *au jugement de tous en louant le sentiment patriotique et philanthropique de M. Stephen Liégeard. Avec son magnifique talent, Mlle Renée du Minil interpréta le si beau poème dans lequel l’auteur admiré de « Brins de lau rier » chante l’année. L’armée. auguste nom tout étoilé de flammes, Dont le magique éclat fait de poudre et d’acier Resplendit à nos yeux et résonne en nos âmes, L armée, où Dieu plaça le glaive justicier. Qui, vainqueur ou vaincu, sort pur de la bataille : L’armée, ardent essaim de bravos toujouis prêts, Où, comme en un miroir qui sied bien à sa taille, Le pays reconnaît ses traits... Aussi pour nous l'armée est la Patrie en armes. Lorsque le clairon sonne ou que le tambour bal, Notre cœur lui répond et notre œil a des larmes : La noble ardeur nous point que donne le com[bat ; Emportée par le vent du drapeau que 1 air .touette. Fier du pur diamant demeuré sans défaut, Nous lui crions : « Salut à toi, grande muette, Qui sait parler quand il le faut. » Tandis que la grande artiste disait ces beaux vers, il nous semblait revivre l'heure inoubliable où, dans 1 immense salle du Trocadéro, dix mille auditeurs enthousiastes lui firent une ovation chaleureuse, tandis crue, pressant sur son cœur l’étoffe aux tiois couleurs, elle disait, par les vers du tvête l’éloge du soldat français. Georges Durxxton....

À propos

Le Petit caporal était une feuille politique financé par le parti bonapartiste L'Appel au peuple et dirigée par François Perron. En 1877, choquées par la violence des propos de celui-ci, les autorités du parti confièrent la direction à un homme moins turbulent, Jules Amigues. Le journal, affichant pendant plusieurs décennies des tirages à quelque 20 000 exemplaires, fut publié jusqu'en 1923.

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