Extrait du journal

7 Nous continuons à faire un excellent travail en France. C hague journée nous apporte un nouveau réconfort et tm motif de plus d’espérer. Les opérations se succèdent, régulièrement favorables à nos troupes. C'est que notre i offensive s accuse en efforts constants et soutenus. Nous ne laissons pas aux Allemands le temps de respirer, nous les harcelons sans trêve ni répit, profitant de Vaccablement qui pèse sur eux ei que nous connaissons par les lettres trouvées sur les prisonniers que nous faisons, ou par leurs propres déclarations. Un lieutenant biche qui s est fait déserteur par dégoût, n'a pas caché à un correspondant du Daily Express à Amsterdam, qu’il considérait la partie comme perdue pour son pays. « Les meilleurs de mes soldats, a-t-il dit, ont cté tués ou sont devenus invalides. Il n'y a plus chez nous que des petits jeunes gens ou des soldats vieillis. Les A Üemands maintiendront quelque temps encore leurs positions qui avaient été très fortement établies, mais dès qu’ils en seront délogés ils devront évacuer la Flandre et probablement la Belgique entière et la retraite sera rapide ; le moral des hommes est atteint et leur confiance considérablement ébranle e. n Nous le croyons sens peine. Nous n’avons plus en face de nous les soldats de l Yser. Du coté d Y près, disait avant-hier un rapport du maréchal ranch, la fougue et l activité de l’ennemi paraissent définitivement arrêtées. On ne peut mettre en doute un pareil témoignage, qui, d ailleurs, se renouvelle trop souvent pour n être pas l’expression d’une vérité certaine : Y adjonction de l'usure morale à l’usure matérielle. C est ce fléchissement de la volonté eu plutôt de la certitude de Vaincre, qui, d après Napoléon, constituait le signe avant-coureur de la défaite. Quand on oppose à cet état d esprit celui d’une armée française qui multiplie, avec les exemples d héroïsme. les signes d une bonne humeur inaltérable, le résultat final n’est plus douteux. On sent que rien ne saurait plus s’opposer à sa glorieuse réalisation....