Extrait du journal

Trop souvent, dans les campagnes, dit \e Journal officiel, on ne prend pas assez soin des fumiers qui représentent pourtant un capital important, et qui, dûment traités, peuvent dispenser le cultivateur de s’approvisionner à grands frais au dehors des matières fertilisasses dont il a besoin. Voici, à ce sujet, la méthode qu’emploie le docteur Esmein, de Nantes, et dont une pratique de plus de vingt ans lui a permis de constater les bons résultats. Dans un bassin bien étanche, couvert, à l’abri du soleil et des pluies , et situé à quelque distance des écuries et des habitations, on dépose tous les jours les fumiers, en même temps qu’en dehors des écuries, un autre bassin disposé comme le premier reçoit les déjections liquides fies animaux. Dans ce réservoir qui n’est ai’u O qu’une fosse à purin, d’une contenance, par exemple , de douze hectolitres , on fait dissoudre 300 kilo. de sel marin on de mines naturelles, et l’on a soin d’arroser tous les jours les fumiers avec le mélange ainsi obtenu. A l’aide de ce traitement, les fumiers ne peuvent ni s’échauffer , ni se consumer, et ils ne perdent aucun de leurs éléments fertilisateurs , à tel point que 100 kilogrammes valent au moins, suivant M. Esmein, 400 kilogrammes de fumiers ordinaires, c’est-à-dire de fumiers abandonnés à l’air libre , et qui n’ont pas été imprégnés d’une dissolution de sel. L’auteur de la méthode ajoute que les ustensiles qui servent aux manipulations du sel doivent toujours être en bois et non en métal. ,...