Extrait du journal

Pauvre vieux. — S'appeler Fricot et avoir faim ! — La curée des écoliers. — Le brigadier Saint-Louis. — Demandez les polichinelles vivants 1. Qui n'a pas son polichinelle? Un sou,le polichinelle vivant ! C'est ainsi que, depuis le petit matin, un pauvre et vieux marchand de pantins de bois cherchait à se créer une clientèle parmi les en fants du quartier de la Roquette. Un peu avant midi, le malheureux — qui, ir parenthèse, porte, ô ironie ! le nom de •icot — n'avait rien à se mettre sous la dent, n'ayant pas encore vendu un seul de ses poli chinelles d'un sou. Par surcroît, sa mauvaise étoile l'amena devant une école de garçons. Les écoliers sor taient. Le marchand de polichinelles, que la faim tenaillait, recommença son appel. — Demandez les polichinelles vivants ! Qui n'a pas son polichinelle ? Un sou, le polichinelle vivant t Le vieil homme marchait difficilement, s'appuyant sur un bâton, portant à la hauteur de la poitrine un éventaire suspendu à son cou, et sur lequel se trouvaient les joujoux. ■ : Et soudain, alors qu'il riait, comme un bon grand père, aux ébats turbulents des gamins, plusieurs de ces derniers, de méchants petitg...