Extrait du journal

Mangerons-nous DEMAIN notre pain rassis } Dans une réunion qu'ils tinrent lundi soir, les ouvriers affiliés au syndicat des boulangers ont décidé dp réaliser subite ment une réforme pour laquelle ils batail lent depuis bien des années. A partir de ce soir, ils entendent ^supprimer radicale ment le travail de nuit dans la'boulan gerie. Oin sait qu'une loi votée en mars 1919 et applicable le 24 octobre prochain 'rend définitif et seul légal à cette date le tra vail de jour dans les fournils. Mais la soudaineté de l'offensive prisé par le syndicat menace de créer un conflit dont le consommateur sera la première victime. L'avis des ouvriers et celui des patrons sont, en effet, loin d'être à l'unis son. Le point de vue des « mineurs blancs » Le syndicat des ouvriers déclare : — Voilà ides années que nous réclamons le travail de jour. Les médecins le préconisent pour des raisons d'hygiène et de santé. La population ne s'y montre pas hostile. On ne comprend donc pas pourquoi on retarde l'ap plication d'une mesure qui donne satisfaction à tout le morale. Nous voulons brusquer le mouvement et pour cela nous organisons une grande réunion de nuit ce soir. Les ouvriers y viendront au lieu de se rendre au fournil....