Extrait du journal

que coûte, de la scène politique, n'est plus en France. Il nous semble superflu de raisonner à perte de vue sur les motifs de son dé part, l'étonnement ou la déconvenue des uns et des autres. Dans les événements qui sesuccèdent, nous nous inquiétons foi-t peu de ce qu i fait les affaires de tel ou tel personnage nous n'avons souci que delà pacification de l'indépendance et de la prospérité de la France. Quelles que soient les responsabilités engagées, il est évident que désormais les choses reviennent à leur place ; et nous nous félicitons de ce que la trêve deman dée instamment et continuellement par nous, va non seulement ^imposer, mais cesser d'être un mot à double sens, ex ploité jûsqu'ici sans être justifié, qu'elle va être la vérité de demain. Puisque le patriotisme était insuffisant pour la faire triompher, il est heureux que la force des choses nous délivre d'une agitation maintenant sans but comme sans objet. Si la paix n'est pas signée, l'armistice est un fait indiscutable. Il faut qu'il soit scrupuleusement et sincèrement res pecté. Quiconque en violerait les termes se-" rait sévèrement apprécié. Il est permis de ne pas oublier; mais tout le monde a.le devoir de se taire pro visoirement et de rengainer les armes de combat. Tout ce qui est provocation, récrimi nation, vengeance, estuneatteinte impar donnable au droit que nous avons tous d'être tranquilles. Dans un mois l'Exposition ouvre ses portes au monde entier ; nous l'y avons convié ; nous l'y recevrons en mettant au second plan nos querelles intérieures ; c'est une politesse élémentaire, rendue facile par la disparition de tout ce qui servait de prétexte au déchaînement des tempêtes parlementaires et judiciaires. Que la Chambre consente enfin à re prendre simplement sa besogne ordi naire dans un calme sérieux ; qu'elle se hâte de nous épargner le spectacle de ses vaines turbulences ; qu'elle se mette au budget et aux débats utiles. Le pays se prononcera sur elle en temps et lieu. ^...