Extrait du journal

■ Cette question doit être abordée sans hésitations ni fauxfuyants. Nous n'y avons jamais manqué. Loin d'affaiblir la valeur de nos affirmations, notre éloignement à l'égard .des. polémiques personnelles a maintenu aux principes adoptés un caractère plus serein, plus ferme. Il est précieux de se référer à des textes non suspects d'avoir été écrits par opportunisme, pour les besoins de la cause , ou de l'actualité. « Service public », en 1934, un éditorial du « Flam beau », le 22 août 1936, un éditorial du « Petit Journal » inti tulé « Avertissement », le 7 avril 1938 ont jalonné notre ligne sans rebroussements, ni infléchissements. On me permettra de citer le passage essentiel de ce dernier article. * « Sous l'influence de Moscou, la France, par une fausse et criminelle conception du droit d'asile, a livré l'accès de ses fron tières à une multitude indésirable. Par milliers, des Israélites sans feu ni lieu ont envahi l'Alsace, la Lorraine, les faubourgs parisiens au plus grand préjudice de nos populations-'laborieuses et de la moralité publique. D'autre part, M. Léon Blum et ses équipes frelatées ont littéralement encombré les cabinets minis tériels, les postes importants et rémunérateurs d'une clientèle israélite le plus souvent révolutionnaire, parfois allemande ou naturalisée de fraîche date, presque toujours ostentatoire et indiscrète. Devant le maintien d'un pareil état de choses, aucune force humaine, aucune générosité française ne pourrait éviter le soulèvement de la fureur populaire. Je manquerais à mon de voir si je ne le soulignais pas. Aux Juifs patriotes, j'ai indiqué le péril : je les invite cha leureusement à se protéger eux-mêmes, et le pays avec eux. A tous les membres du P.S.F., je recommande la fidélité à nos prin cipes, la maîtrise de soi, je définis les données du problème. Il convient de l'examiner attentivement, de le résoudre sagement, équitablement, effectivement. » ' Et aulourfl'iim ? Telle est en effet la question qu'il faut régler. Je ne con nais pas le détail et les modalités d'application des textes pro mulgués à ce sujet en Italie. Mais la législation fasciste a édicté des mesures dont le principe semble répondre à des préoccupa tions, à un état (Pesprit analogues aux nôtres. Les Israélites an ciens combattants, ayant adhéré au fascisme pendant les années de lutte, ayant rendu au pays des services incontestés, échappent à toutes mesures d'exception. ' L'adaptation sincère de cette règle aux cireonstarices de %stre histoire contemporaine depuis plusieurs générations con duirait, pensons-nous, à un programme humain et opportun. Pa reil programme répondrait à nos nécessités actuelles pour peu . qu'on voulut bien tenir compte de cette recommandation générale (cf « Service public, » 1934) : « Nous nous refusons à établir le classement de nos concitoyens par origine à partir du moment où cette origine s'est effacée devant l'unité française, à partir du moment où les hérédités confessionnelles, ethniques se sont incli nées devant l'impératif absolu d'un sentiment et de réflexes patriotes. Ceux-ci ne doivent même pas tenir compte de cel les-là. » Le double critère : adoption, assimilation Efforçons-nous dès lors d'esquisser un plan des dispositions .à prendre.. Une fois adopté et assimilé, tout citoyen tombe sous le coup de la loi générale. Les Juifs naturalisés depuis plusieurs généra tions appartiennent en principe, et de droit, à la grande famille civique. On ne concevrait pas que fussent prises à leur égard des sanctions préventives auxquelles la plus exacte vigilance natio nale n'aurait point recouru avant notre défaite. Tout le problème juif — sauf en Afrique du nord où il revêt un aspect spécial — est ainsi dominé par cette double clause de l'adoption et de l'assimilation. (VOIR LA SUITE EN DEUXIEME PAGE)...