Extrait du journal

Aux Vérités eset •2=$ de La Palisse L'Allemagne a fait savoir qu'elle re fuserait tout rendez-vous où se trouve rait quelqu'un qui discuterait sa thèse sur le désarmement. Si nous prenions une attitude analogue, on ne nous inviterait plus nulle part et le monde entier retentirait de notre in solence. Mais, comme le remarquait l'autre jour Lautier, il semble que tout soit permis à l'Allemagne. Quand elle commet une grossièreté et, par exemple, lorsque son représentant officiel à Genève se lève. pour sortir au moment où le nôtre se lève pour parler, les voisins et amis se penchent sur nous et nous glissent à l'oreille : « Ne faites pas attention ! Vous savez bien qu'ils sont comme ça ! » Ce qui n'empêche pas les voisins et amis de déclarer, un peu plus tard, que l'Allemagne étant un peuplé comme les autres, il doit avoir le même droit que les autres. Le même droit naturel ! Pour moi, je ne nie pas — à l'instar de certains philosophes anglais d'hier — l'existence du droit naturel. 'Mais, constatant qu'il est invoqué par l'Allemagne quand elle réclame des ter ritoires pour ses enfants, des débouchés pour ses produits et le libre pàssage par la Belçiqje îiertre pour ses soldats, j'en arrive à me de nander s'il n'y aurait pas un vrai et un faux droit naturel comme il y a de vraies oronges qui sont un régal ,et de fausses oronges qui sont un poison. Monsieur de £a Palisse,...