Extrait du journal

— Je le saurai demain; je m'arrange rai de manière à faire parler la femme de chambre de la marquise. — Oh ! je sais que tu as toujours eu du succès près du sexe faible, toi. — Ça m'a rudement servi jusqu'ici. Et Perciny ajouta, songeur. — Ce qui m'étonne, vois-tu, c'est le {>eu d'empressement, qu'a mis le chef de a sûreté à interroger la belle marquise. A sa place, moi, je n'aurais pas nésité une minute ; et je suis persuadé que la jeune femme, m'aurait dit des choses in téressantes. Puis les deux policiers restèrent silen cieux, les yeux fixés sur là porte de la maison habitée par Martial Vernier. , Midi allait bientôt sonner. Un peu de bruine tombait, rendant glissants les trottoirs recouverts de boue. C'était une matinée d'automne presque froide. , , De temps à autre, Perciny levait les yeux vers les fenêtres du second étage, où tout à l'heure étaient apparues les fillettes aux jolis yeux bleus ; et son cœur se serrait à la pensée de la détresse qui étreindrait bientôt toute la maisonnée ; en songeant aussi à la misère qui sur viendrait, effroyable; Puis les douze coups de midi réson nèrent à l'église Saint-Jacques, bientôt répétés par l'horloge de la chapelle du Val-de-Grâce. — Le moment approche, dit Ferrand. — Et voici Martial Vernier, répondit Perciny en jetant un regard oblique sur un homme, vêtu d'un pardessus noir et coiffé d'un chapeau haute-forme, qui ve...